#26 Le Film du Weekend • Black Panther

Black Panther 

 

Synopsis :  

Après les événements qui se sont déroulés dans Captain America : Civil War, T’Challa revient chez lui prendre sa place sur le trône du Wakanda, une nation africaine technologiquement très avancée. Mais lorsqu’un vieil ennemi resurgit, le courage de T’Challa est mis à rude épreuve, aussi bien en tant que souverain qu’en tant que Black Panther. Il se retrouve entraîné dans un conflit qui menace non seulement le destin du Wakanda, mais celui du monde entier… 

A l'heure où les films Marvel se ressemblent de plus en plus. Black Panther était particulièrement attendu pour des raisons pour le moins évidentes. Un casting majoritairement noir pour un film portant un message identitaire et politique fort que Ryan Coogler ne pouvait faire autrement que de le mettre au centre de son film. Mais aussi faire connaître un personnage que les non-initiés aux comics ne connaissent pas forcément. Et avec une promo allant à fond dans la fierté noire le film ne pouvait pas se permettre de faire n'importe quoi. 

Une imagerie forte, voilà quelque chose, que le réalisateur de Creed place au centre de son film. Et le réalisateur va au bout de ses idées, le film démarre en nous présentant Wakanda, un pays fictif symbolisant ce qu'aurait pu être l'Afrique sans les pillages de sa culture et de ses biens. Un pays qui, pour se protéger, à décider de rester cacher du reste du monde, une thématique centrale tout au long du film. Et c'est T'Challa, incarné par Chadwick Boseman, nouveau roi du Wakanda qui va se retrouver face à plusieurs problématiques et dilemme. Des problématiques incarnées par Killmonger, joué par le génial Michael B. Jordan, un homme qui va faire "basculer" le Wakanda dans une envie de vengeance, ce faisant Killmonger soulève plusieurs questions concernant la responsabilité du royaume envers les autres peuples africains ainsi que la neutralité qu'ils font preuve depuis des siècles. Un film qui ne tombe donc pas dans le manichéisme, nous offrant des personnages nuancés comme W'Kabi (le responsable des frontières) ou encore Okoye (chef des "forces spéciales du pays). 


Mais si Black Panther possède un protagoniste et un antagoniste forts, il est de même pour les personnages du filmen particulier des femmes. Ce n'est pas moins de quatre personnages féminins forts : Nakia (Lupita Nyong'oespionne et ex petite amie de T'ChallaOkoye (Dani Gurira) chef des forces spécialesles Dora Mijae, Shuri (Letitia Wright) incroyable dans le rôle de la petite sœur et ingénieur en chef du Wakanda et la Reine Mère (Angela Basset). Des femmes fortes que l'on a hâte de revoir dans de prochains films.  

Ryan Coogler décide de soulever des questions qui étaient encore tabou il y a quelques années, colonialisme, panafricanismedéracinement de la diaspora noire ou encore appropriation culturelle. Un parti pris qui en a choqué plus d'un, en effet entre l'histoire du mauvais titre du film sur Google (lorsque vous tapiez Black Panther sur Google, vous tombiez sur Allociné et l'affiche du film La Planète des Singes : Suprématie) ou encore le groupe Facebook du mouvement ultraconservateur américain alt-right.  


Peut-être moins visuellement moins impressionnant que certains autres films de l'écurie Marvel, Black Panther est un film de super-héros plus sombre et plus sérieux et c'est selon le moins la bonne direction à prendre. Ce concentrant plus sur la psychologie de ses personnages que sur leurs affrontements, le film de Ryan Coogler, au casting incroyable, fait parfaitement la transition entre les derniers films du MCU et Avengers : Infinity War qui promet d'être bien plus ombre que ces prédécesseurs