Baby Driver

Baby Driver


Date de sortie: 19 juillet 2017
Durée: 113min (1h53)
Réalisateur: Edgar Wright
Acteurs: Ansel Elgort, Kevin Spacey, Lyli James, John Hamm
Genre: Thriller
Nationalité:Britanniquo-américain


Synopsis:

Chauffeur pour des braqueurs de banque, Baby ne compte que sur lui-même pour être le meilleur dans sa partie. Lorsqu’il rencontre la fille de ses rêves, il cherche à mettre fin à ses activités criminelles pour revenir dans le droit chemin. Mais il est forcé de travailler pour un grand patron du crime et le braquage tourne mal… Désormais, sa liberté, son avenir avec la fille qu’il aime et sa vie sont en jeu…


Quand on parle de cinéma, il est difficile pour ma part si il y a un réalisateur, un acteur ou encore un film que je considère comme étant mon préféré. Mais je dois dire que le réalisateur du film dont nous allons parler aujourd'hui doit bien faire partie du top 5 de mes réalisateurs préférés. Edgar Wright, en grande partie connu pour avoir réalisé la trilogie des Cornetto, composée de Shaun of the Dead, Hott Fuzz, Le Dernier Pub avant la fin du monde, revient donc cet été avec Baby Driver. Un film le plus personnel de sa filmographie car il est le premier que le réalisateur écrit seul.

Et ce qui fait tout le charme de Baby Driver, c'est avant tout sa bande son. Le héros du film, Baby (Anse lElgort), doit, suite à un accident, constamment écouter de la musique pour couvrir un acouphène (problème auditif où l'on perçoit un son pouvant ressembler à un bourdonnement, un sifflement ou un tintement ressenti danse le crâne ou dans l'oreille). Dans le film, la musique est plus qu'une passion pour le protagoniste, c'est un besoin vitale, elle lui permet de bouger, reflète son humeur ou lui permet aussi de chronométrer chaque évasion après un braquage. Et là où la musique marquait déjà des scènes dans ces films précédents, comme par exemple dans la scène de Shaun of the Dead où les personnages attaquaient un zombie en rythmant leurs coup sur "Don't Stop Me Now" de Queen, ici l'expérience est poussé à son paroxysme. Tout comme dans la série Gotham où la ville était un personnage à part entière de la série, la musique fait ici parti intégrante du film comme étant un deuxième antagoniste, indissociable du héros. L'on pourrait même que l'action est au service de la musique et non pas l'inverse, comme par exemple dans certaines fusillades où les tirs remplacent les percussions.


Le dernier film d'Edgar Wright est aussi un film de braquages, dont les courses poursuites, rythmées par des musiques comme BellBottoms de ou encore Brighton Rock de Queen, humilieraient même celles de Fast and Furious. Et les personnages allant du chauffeur au big boss menaçant en passant par les hommes de mains plus que psychopathes sur les bords, bien que classiques n'en restent pas moins attachants et particulièrement bien écrit. Ansel Elgort (Nos étoiles contraires, Divergente...) est excellent dans le rôle du chauffeur qui parle peu, découpé du monde et vivant dans son propre monde ponctué par les musiques qu'ils écoutent, Kevin Spacey (House of Cards, Usual Suspects...) est né pour jouer le rôle du big boss menaçant et pour être menaçant il l'est, c'est un peu comme si Frank Underwood de House of Cards était devenue chef d'une organisation criminelle au lieu de devenir politicien.

Du côté de la réalisation, le film regorge aussi de petites pépites. Comme par exemple la scène du lavomatique, où Baby et Deborah, lié par les écouteurs d'un Ipod, vivent un moment intense. Cette scène regorge d'idées de réalisation mais que je vous laisserai découvrir car sinon il n'y a pas de surprises. Comme tous les films d'Edgar Wright, Baby Driver est une ode à la pop culture, et dans ce cas-là surtout à la musique. C'est un film personnel que ce soit pour le réalisateur ou pour les spectateurs, car qui n'a jamais voulu tout comme le personnage, vivre sa vie tels un film où chaque action est marquée par une bande son de folie.


Comme vous avez surement pu le comprendre, Baby Driver est un de mes coups de cœur de cet été. Intelligent tant sur le plan de la réalisation que scénaristiquement, le film du réalisateur britannique nous montre une nouvelle fois qu'il ne cessera de nous surprendre. Symbiose parfaite entre le cinéma et la musique, des acteurs au top de leur forme, je ne peux que vous conseiller ce film dont la bande originale m'a accompagnée durant toute l'écriture de cette chronique.