Ghost Recon : Breakpoint • Jusqu'au point de rupture.

Me voilà devant la dernière oeuvre d’Ubisoft, et comme chacune des oeuvres de chez eux, je sais à quoi m’attendre. Je m’attends à des microtransactions (et oui le sujet qui fâche), optimisation à la ramasse et nombreux bugs. Et c’est triste quand on sait qu’Ubisoft fait partie des 10 publisher qui brassent le plus de chiffres à l’année. Mais je ne suis pas là pour critiquer l’état de l’industrie du jeu vidéo, mais l’expérience que GR:B nous offre. 

Lors de la présentation de GR:B j’étais super hypé, le gameplay montré était graphiquement beau, les animations étaient fluides et l’idée d’avoir des gens qui nous traquent donnait un vrai aspect survie au jeu, aspect qu’Ubisoft à très mis en avant. Mais au final, qu’en est-il ?

Blockbuster ? 

Préparez-vous à une histoire, pour le moins bateau sur océan calme. (TRAHISON!). Les USA vous envoient dans une île nommée Aurora où une société super-riche, tout droit sortie d’un synopsis de Black Mirror, empêche toute chose de sortir de là, mais manque de chance le pays le plus influent et puissant de cette planète n’avait pas compris qu’ils ne laissent rien rentrer non plus, fin. Non je rigole, en fait vous êtes le seul survivant de votre hélico et devez donc trouver vos camarades qui ont survécu, et après un léger tutoriel, vous trouvez un de vos camarades qui se fait tuer par l’antagoniste du jeu (le type qui se tape la femme de Rick Grimes pendant qu’il est dans le coma) (TRAHISON!) Ensuite vous êtes amené dans une grotte où se trouve la résistance de l’île, et qui est le HUB du jeu. Et là BOUM la ribambelle de quêtes annexes, secondaires, de faction, d’objets, d’arme, PVP etc se sont dévoilé à moi et j’étais perdu et pas sur de comprendre tout ce bordel tellement ce n’est pas ergonomique. En bref, une fois arrivé au HUB j’ai laissé tomber la quête principale pour faire ce qui m’intéressait le plus, le build de mon personnage. 

Je ne vais pas trop m’attarder sur l’histoire je préfère vous laisser comprendre tout seul qu'elle est pas super captivante sauf quand le Punisher est à l'écran.

UN MILITARY-SIM/RPG/TPS/SURIVAL ? 

GR:B ne me propose rien de nouveau pour moi au niveau simulateur militaire, mais il arrive quand même à se faufiler et avoir une place dans ce type de jeu. Déjà, laissez-moi vous conseiller quelques tips pour avoir un jeu plus challenging et satisfaisant ; le HUD est entièrement personnalisable et ça permets de rajouter une dose de réalisme extrême ou minime, à vous le choix. Deuxième tip, ne jouez pas en mode guidé mais switchez en mode exploration, ça colle tellement plus a l’univers et rajoute de la profondeur et difficulté au jeu. Faites-le. Ensuite, parlons de la modification des armes. GR:B propose quand même un système de modification intéressant et suffisamment complet, qui est vite rattrapé par un système de déblocage typique d’Ubisoft : « Va dans ce camp ennemi et le blueprint sera dans une boite. » Et en vrai sa marche plutôt bien étant donné que le jeu repose sur des infiltrations de bases ennemies, mais rares fut la fois où j’infiltrai une base pour des blueprints précis. Par contre si tu veux pimper chaque composant de ton arme avec des camo de tout les motifs et les couleurs les plus pétantes, tu peux ! Vraiment, tu peux rendre ton M4 unique. 

Je voulais faire une mention spéciale au sound designer des armes du jeu au départ mais, plus j'ai avancé plus toutes les armes sonnaient pareil que ce soit en haut d'une colline ou en intérieur, une MP5 ou M4 silencieux.

Ubisoflemme

J’accorde un petit paragraphe pour l’IA parce que je n’ai plus rien à cracher sur l'état des IA des jeux AAA.

On pourrait croire que la société de riches milliardaires a investi dans le partage commun d’un seul neurone, et ils ont réussi ! 

J’ai beaucoup joué en mode discrétion au départ, parce que c’est ma façon de jouer et GR:B nous laisse libre choix de aborder chaque camp comme on veut, mais, dans ce jeu ou le loot et l’xp sont extrêmement nécessaires et en plus avec une IA autant à la ramasse.. C’est beaucoup plus simple d’alerter tout un camp, trouver une bonne cachette et tous les tuer un à un. Ce n’est pas drôle, certes, mais c’est efficace et rapide. 

Les animations de stealth kill sont badass AF mais, j’ai été grandement déçu par la fluidité et l’adaptation de certaines animations, si ce n’est que les quelques fois ou les kill au corps-à-corps étaient effectués loin d’un objet physique ou d’un autre garde. 

Le mode multijoueur a beaucoup potentiel, mais très très mal exploité. Certaines maps sont propices à la discrétion et d’autres proposent une stratégie éventuelle mais, de toutes les parties multijoueurs que j’ai participé, même en contant celles où j’ai crash, j’avais l’impression de jouer a Sniper Elite. 

Des bugs ? Oui, tout un essaim de bugs, en voici une liste non exhaustive des bugs qui me sont arrivés ; - 4 Hard crash (PC qui shutdown), maintes et maintes fois crash du jeu, chute de FPS/Freezes, assignations des touches qui créent des conflits qui ne devraient pas, téléportations en Coop inexpliquées, ETC...

Graphiquement, c’est compliqué. Parce qu’autant certains marécages et forets ont une ambiance visuelle agréable, autant après le passage de RDR2 c’est dur d’impressionner toute cette génération. Et je ne fais pas cette comparaison par hasard, le trailer gameplay d’annonce de GR:B m’a clairement rappelé l’ambiance RDR2 (et je ne pense pas que c'était par hasard) mais comme beaucoup de Ubigames, le downgrade n’était même pas une option.

Qu'en est-il ?

Ubi avait promis une map moins grande et plus diversifiée que Wildlands, et disons qu’il y a que le premier point qui est respecté. Malgré une conduite de jouets en plastique, un système de loot pas adéquat à ce type de jeu, une IA sous-développée, une faune inutile et une histoire plate, GR:B peut offrir des moments de fun, de stress et satisfaisants, cela dépend de comment le joueur décide d’aborder le jeu, et pour moi, si le joueur doit faire un effort pour apprécier un jeu, c’est que le jeu n’en est pas un bon.