Test de Hitman 2 : le tueur à gages 47 est de retour

Quel gamer ne connaît pas le célèbre assassin chauve habillé en costume/cravate ? L’agent 47 revient dans un nouvel opus intitulé Hitman 2. Suite à sa rupture avec le géant du monde vidéo ludique Square Enix, le studio de développement danois Io Interactive travaille désormais avec Warner Bros Entertainment. Ce partenariat ne fait que renforcer la réputation du jeu déjà culte.

Le retour de l’agent 47

Hitman 2 est une suite logique du premier opus, sorti en 2016. L’histoire commence là où son aînée s’achève. Suite aux séries de meurtres des agents de Providence perpétrées par le « client de l’ombre », un agent de cette organisation fait appel aux services du tueur aux codes-barres pour cesser les agissements du suspect. L’agent 47 va alors s’engager dans une chasse infernale à la poursuite du fameux « client de l’ombre ». En échange de ses services, l’agent 47 obtiendra peu à peu des informations concernant son passé, et découvrira par la même occasion la véritable identité de sa dénommée victime. Cette chasse va mener notre célèbre tueur à gages dans les quatre coins du monde en commençant par la Nouvelle-Zélande en passant par Bombay et également aux États-Unis. Le jeu s’étale sur six chapitres tout aussi excitants qu’exaltants.

La Gameplay

Hitman rime avec infiltrations. C’est cette phase de jeu que IO Interactive a, depuis toujours, mis en avant. Un environnement très riche et qui regorge d’éléments utiles nous facilite grandement la tâche. L’agent 47 se fond complètement dans une foule et dans un paysage qui sont là pour faire baver les plus friands d’infiltration pure et dure. Vous pourrez rejouer maintes et maintes fois un chapitre tout en adoptant une approche différente. Les bourrins ne seront, cependant, pas laissés pour compte, puisque vous pouvez sortir le bon vieux fusil à pompe et tirer à vue d’œil. Petit conseil toutefois : le jeu risque de perdre son esprit et vous finirez tous les chapitres en moins d’une demi-douzaine d’heures. Inutile d’aller ensuite vous plaindre que le jeu est trop court. Laissez plutôt l’agent 47 faire ce qu’il sait faire de mieux : examinez attentivement votre environnement avant de passer à l’action. Analysez le comportement de vos vis-à-vis et soyez furtifs. Rappelez-vous que vous n’êtes pas dans un « beat them all ».

Les graphismes

Pour ne pas être trop dur, disons que l’effet visuel est correct. Bien que sans nul doute meilleur que dans les précédents volets, le graphisme est loin de nous en mettre plein la vue. Étant donné les prouesses technologiques actuelles en la matière, il est clair que les développeurs auraient pu mieux faire. Cependant, les détails des environnements sont bien soignés. L’agent 47 peut interagir à sa guise avec tous les éléments du décor pour peaufiner son infiltration. Le moteur graphique est assez bien poussé pour donner de la vie au jeu, à l’environnement et aux actions. Le studio a remis une couche sur les effets de lumières qui, au passage, sont désormais dynamiques (passage obligé pour les jeux actuels) et les décors sont plus denses.

La jouabilité

Un constat marquant : ce nouvel opus est plus accessible que jamais. Tout a été fait pour que vous soyez le parfait assassin silencieux. Hors mis les gadgets mis à disposition pour parachever les phases d’infiltration, Hitman 2 reprend la bonne vieille possibilité de se déguiser en déshabillant nos victimes, de cacher minutieusement les corps. D’autres possibilités comme se cacher dans une dense végétation (et non une touffe d’herbe, quand même !!) sont au rendez-vous. Les plus perfectionnistes seront gâtés puisque désormais, vous vous ferez détecter par un garde qui se tient face à un miroir. Adieu donc le côté « homme sans reflet » et soyez plus tactique dans vos phases d’attaque dans le dos, car vous vous reflétez dans un miroir. Voilà un aspect qui rajoute du réalisme au jeu.

Une bonne expérience de jeu malgré quelques bémols

Bien que la communauté des joueurs ait eu peur de voir l’excellente réputation de la série Hitman disparaître suite au départ de Square Enix, IO Interactive et Warner Bros ont tenu la barre haute en proposant un opus loin de rougir devant ses aînés. Toutefois, des défauts, souvent critiqués depuis la sortie des ancêtres de la série, refont surface. Nous ne reparlerons plus de la finition graphique qui aurait pu être mieux poussée, mais abordons plutôt l’intelligence artificielle. Certes, l’IA a été revue et retravaillée par les développeurs, mais elle manque toujours de crédibilité. Les gardes oublient trop rapidement votre présence dès que vous parvenez à vous cacher. Leur comportement lors des phases de combat ouvert est aussi à revoir (encore et toujours). Ils oublient totalement que vous avez une arme et foncent sur vous comme des suicidaires. Ce côté ampute grandement l’excitation ressentie lors des affrontements. Divers détails dont la série a toujours souffert sont également à revoir, notamment les réactions des corps face aux impacts de balle ou la sensation qui devrait se faire ressentir si l’on tire depuis une mitrailleuse ou un fusil à pompe (un recul différent, la sensation de lourdeur des armes …). Bref, des petits détails qui ne gâchent en rien la bonne expérience de jeu, mais qui semblent délaissés par les développeurs.

Au final, il était temps que notre célèbre tueur chauve aux barres sorte de sa retraite et nous refasse goûter au plaisir d’un jeu d’infiltration pure et dure. Des détails plus poussés et un gameplay prêt à nous faire passer de longues nuits blanches, Hitman 2 n’a rien à envier à ses concurrents en matière de jeu d’infiltration. Néophyte ou joueur dans l’âme, c’est un « must » à avoir dans sa collection.